Le Hasard et la Violence (1974) – Michel Colombier -LP vinyl

Le Hasard et la Violence – Michel Colombier (1974)
French Cinema Soundtrack – PCR058 — OUT OCTOBER 7th 2022
Vinyl Limited Edition


FR
« Le Hasard et la Violence » est un film franco-italien étrange, réalisé par Philippe Labro en 1974 en collaboration avec Jacques Lanzmann au scénario. L’époque est aux films à thèse sur l’ultra-violence tels que « Les Chiens de Paille » de Sam Peckinpah (1971), « Orange Mécanique » de Stanley Kubrick (1971) et « Délivrance » de John Boorman (1972). Le long métrage de Labro se distingue de ceux de ses homologues américains par un parti pris quasi onirique et une forme de psychédélisme soft. Une sorte d’ambiance lysergique qui a plus à voir avec l’idée que l’on peut se faire du trip LSD chez Castel que de la contre-culture californienne. Il y a de la crise du milieu de vie dans cette histoire du criminologue Laurent Berman (Yves Montand), en villégiature sur la côte d’azur afin d’écrire un essai sur la violence. Il est à la fois victime d’une agression et de l’amour qu’il porte à Constance Weber (Katherine Ross), une jeune doctoresse qui réveille en lui le démon de midi.

Au sein de ce paradigme cinématographique, Labro a été traversé par une idée de génie en demandant à Michel Colombier de composer la musique de son film. Michel Colombier, rappelons-le, est un musicien de formation classique, passé par le conservatoire supérieur de musique de Paris. On doit à Michel Magne de l’avoir repéré et on comprend pourquoi, connaissant l’esprit fantaisiste et en même temps sérieux du père de la B.O. des « Tontons Flingueurs ».

Les musiques de Michel Colombier pour le « Hasard et la Violence » sont à l’image de sa carrière : de Gainsbourg aux Beach Boys, en passant par Paul Williams (alias « Swan » dans « Phantom of the Paradise » de Brian de Palma). Une B.O. qui passe du néoclassique au contemporain, via la pop « grooviesque » et le slow. Sans oublier le thème du film, une ballade qui tue avec les paroles immortelles, « on a tous besoin d’amour ». Ce qui nous renvoie à un passage du film où Yves Montand cite : « Ce qu’il y a d’ennuyeux dans l’amour, c’est que c’est un crime où l’on ne peut pas se passer d’un complice » de Charles Baudelaire. Il y a dans cette chanson interprétée par Drupi (connu en France pour son lacrymal, « Vado Via »), une sorte de romantisme propre à Colombier que l’on retrouve dans le « Tears in the Morning » sorti sur l’album « Sunflowers » des Beach Boys en 1970. Oublions notre ironie post-post moderne qui ne remplace pas l’intelligence et laissons-nous happer par la puissance émotionnelle de cette B.O.

ENG
“Le Hasard et la Violence” is a strange Franco-Italian film directed by Philippe Labro in 1974 in collaboration with Jacques Lanzmann on the script. It was a time of thesis films on ultra-violence such as Sam Peckinpah’s “Straw Dogs” (1971), Stanley Kubrick’s “Clockwork Orange” (1971) and John Boorman’s “Deliverance” (1972). Labro’s feature film differs from those of his American counterparts in that it is almost dreamlike and has a soft psychedelic quality. A sort of lysergic atmosphere that has more to do with Castel’s idea of an LSD trip than with Californian counterculture. There is a mid-life crisis in this story of criminologist Laurent Berman (Yves Montand), on holiday on the French Riviera to write an essay on violence. He is both the victim of an assault and of his love for Constance Weber (Katherine Ross), a young doctor who awakens the midday demon in him.

Within this cinematic paradigm, Labro was struck by a stroke of genius when he asked Michel Colombier to compose the music for his film. Michel Colombier, it should be remembered, is a classically trained musician, having passed through the Paris Conservatory of Music. We owe it to Michel Magne to have spotted him and we understand why, knowing the whimsical and at the same time serious spirit of the father of the soundtrack of “Tontons Flingueurs”.

Michel Colombier’s music for “Chance and Violence” reflects his career: from Gainsbourg to the Beach Boys, via Paul Williams (aka “Swan” in Brian de Palma’s “Phantom of the Paradise”). A soundtrack that moves from neo-classical to contemporary, via groovy pop and slow music. Not to mention the film’s theme, a killer ballad with the immortal lyric, “we all need love”. Which brings us back to a passage in the film where Yves Montand quotes Charles Baudelaire’s “What’s boring about love is that it’s a crime where you can’t do without an accomplice”. There is a sort of Colombier romanticism in this song performed by Drupi (known in France for his lachrymal ‘Vado Via’), which can be found in ‘Tears in the Morning’, released on the Beach Boys’ ‘Sunflowers’ album in 1970. Let’s forget our post-post modern irony, which is no substitute for intelligence, and let ourselves be caught up in the emotional power of this soundtrack.

25,00 

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